La Reprise d’Entreprise par les Salariés : un engagement pour l’emploi

Au regard des premiers mois de 2012, la question de la place des SCOP dans le paysage économique français tient incontestablement une place de choix dans l’actualité et les débats.

Parfois pour de mauvaises raisons : on ne peut que regretter que la mise en avant du statut coopératif soit faite sur la base d’un dossier bancal ou d’une quelconque récupération politique. Mais malgré les contre-vérités et la difficulté de traiter un tel sujet objectivement en période électorale, l’actualité récente a a au moins eu le mérite d’apporter une réelle prise en considération de la Reprise d’Entreprise par les Salariés en SCOP.

Car la sensibilisation à cette solution nous semble essentielle en cette année internationale des coopératives. Non seulement parce que le contexte économique est particulièrement difficile, notamment pour l’emploi, mais surtout parce que les valeurs que portent les SCOP trouvent un écho sans précédent auprès d’une population qui réclame de l’éthique dans les pratiques entrepreneuriales.

Trop souvent considérée comme le dernier recours des entreprises en liquidation judiciaire, la reprise d’entreprise par les salariés, en termes de dossiers traités, concerne principalement des transmissions saines, effectuées dans une logique de valorisation de l’humain au sein de l’entreprise. Et c’est là l’idée essentielle des SCOP : replacer l’humain au coeur de l’économie.

Rappelons donc que de nombreuses entreprises verront leur dirigeant partir à la retraite dans les prochaines années, et qu’une transmission de l’entreprise à ses salariés constitue un gage statistiquement reconnu de pérennité pour la structure comme pour l’emploi. C’est pourquoi l’Union Régionale des SCOP a mis en place en 2007 le dispositif Transméa, avec le concours de la région Rhône-Alpes. Ce dispositif dédié à la reprise d’entreprise par les salariés intervient pour faciliter le financement du processus. Un engagement pour l’emploi plus que jamais d’actualité en 2012.