Les Toitures Montiliennes deviennent TM SCOP

Le projet de reprise des Toitures Montiliennes, par ses 24 salariés, a été validé en cette fin d’année 2015 par le tribunal de commerce. Pour eux, l’aventure continue en Scop, avec une ossature solide, puisque l’équipe capitalise 35 ans d’expérience dans les métiers de la construction bois et de la couverture.

Une histoire construite sur sa qualité

Peu d’entreprises de la région peuvent s’en prévaloir : TM SCOP dispose de 14 qualifications Qualibat, un nombre qui traduit l’étendue de son savoir-faire. Issue d’une tradition de charpentier et couvreur, l’entreprise a naturellement évolué vers l’ensemble de la construction bois et intervient aussi bien sur la pose que sur l’étude technique et économique de tout type de construction bois. Dans leur besace, les salariés capitalisent une expérience sur petits et grands ouvrages, des créations d’avant-garde ou des restaurations du patrimoine, pour le compte de maîtres d’œuvres publics, privés ou de particuliers. Forts de leurs 35 ans d’activité, ils ont à leur actif de belles références à découvrir dans le Sud Est : 29 villas haut de gamme au Château La Coste près d’Aix en Provence, des établissements scolaires, des hôtels, ainsi que le gymnase du lycée de Costebelle, une réalisation construite à partir d’un exosquelette de bois, sans pilier intérieur.

Une reprise structurée

Alors quand le gérant, Gilbert Marion, a décidé de ne pas poursuivre l’activité et a fait placer son entreprise en plan de cession auprès du Tribunal de commerce de Romans, les salariés n’ont pas hésité à se positionner pour reprendre leur entreprise et ses compétences, accompagnés par l’Union Régionale des Scop. Les difficultés ont tout de suite été identifiées : elles sont dues à une défaillance dans l’organisation et à une baisse soudaine et conjoncturelle des commandes publiques. Mais TM SCOP est solide et son potentiel explique le tour de table financier qui a pu être monté. Sur les 24 salariés, 9 ont choisi de s’associer et d’investir 130 000€ dans leur Scop.

Une forte somme, complétée par les outils financiers du mouvement coopératif, Socoden, Sofiscop Sud-Est et Transméa, qui se sont mobilisés à leurs côtés en hauteur de 250 000€.

Forte de cet apport et emmenée par Pierre Defosse, nouveau gérant, l’équipe décide en parallèle de revoir sa stratégie et met en place une nouvelle organisation et une nouvelle politique commerciale. Le renouvellement du carnet de commandes durant ces derniers mois montre qu’ils ont fait le bon choix : l’entreprise se positionne sur les marchés privés, notamment les chantiers hauts de gamme, voire de luxe. Quant au statut Scop, il n’a pas été retenu par les salariés comme l’option de la dernière chance. Le premier contact de Pierre Defosse avec l’Union Régionale des Scop et la Fédération des Scop du BTP est intervenu tôt et a permis à l’ensemble des salariés de se prononcer pour son adoption.